PERDRE SON CHEMIN


Les boutiques illuminées de tous ces luminaires
Sont là pour attirer
Les passants égarés dans toutes ces rues tissées de rayons de verre
Ils sont comme les papillons de nuit ils vont s'abîmer les ailes
Sur la vitre qui les sépare de la lumière, j'ai peur
J'ai peur qu'un matin tu te réveilles en te disant
Je n'étais qu'un homme qui faisait semblant de jouer avec la lumière
Qui ne savait pas et qui faisait semblant
De passer à travers, j'ai peur mais je veux être ce météore
Qui traversera ta vie de part en part
Pour tout ce qu'il y a en moi d'ordinaire
Pour tout ce qu'il y a en nous d'envolées passagères
Comme le papillon de nuit
Les passants égarés
Dans les rues irrégulières
Ne pas m'éveiller de ta route, de ton rêve et faire flotter la vie
Au-dessus de la vie elle-même ondulante et voyageuse

 

 

 

Janvier 2007