ICEBERG

 


Balayer le tas de feuilles amoncelées
Sur le trottoir biaisé où se couche ta vie
Comme si approchant du seuil le paradis
Annonçait l'arrivée du dernier des soleils
L'été sur le pallier et l'hiver recelé
Cette nuit continue sa longue marche ronde
S'en aller très loin fuir le manège du monde
Aller plus loin encore et perdre le sommeil
Rendre feux et débris à la triste consigne
Là où s'étalent cendre et traces des vivants
Et ne plus rechercher ni souvenir ni signe
Le temps de rallumer une promesse vierge
Franchir le seuil, pousser les portes en rêvant
Rejoindre sur la mer l'amour blanc qui émerge

 

 

Novembre 2008