LABORATOIRE

MYTHOLOGIES ACTES MULTIPLES

ENGEANCES FERTILES

RÉINVENTIONS DE L'UNIVERS

 

Ce qui te nuit n'est pas dans le formol n'est pas dans un message codé
Non plus dans un poème où le plumage recomposé d'un grand oiseau multicolore
Non plus dans la déliquescence végétale, dans les entrelacs les sillons de tes présages où l'idole syllabique
Recomposée ce qui te nuit n'est pas perdu dans les interstices le sol les menstruations
Non plus dans les lettrines les ardoises où les armoires aux fronts miroirs brisés, non plus
Un insecte mort au fond de la gorge ce qui te nuit n'est pas dans tes doigts non plus dans le bas ventre
Où la colombe non plus dans ce que tu imagines ce qui te nuit ne gazouille pas sur l'herbe le soir automnal
À l'avant du paquebot non plus dans ta voix le soir avec la fièvre suintante pyjama arlequin
Toréador accroupi sur la sable chaud non plus ce qui te nuit sous l'ogive de granit aux plis recomposés non plus
La chevelure emmêlée l'artefact magique la pêche aux oursins ce qui te nuit n'est pas ma jambe droite
Le citre rouille non plus la voûte plantaire le paradis salin l'ivresse de cuivre recomposée autour de la calandre étoilée
Territoires déliés ce qui te nuit n'est pas tourné vers le soleil où l'urine de bois vert mire un factice plongeon non plus
Dans le scaphandre or ocre où le portrait automatique bleu du trait marginal, non plus dans l'affaissement de la peau de citrine
Automate candide à l'iris sémaphore brouillé succinctement dans un calme hélicoïdal, ce qui te nuit n'est pas noir et blanc
Non plus axe central d'une brume argentine, vermeil où les échos voyagent d'une intention vers l'autre, non plus folle tubéreuse
Sur le palpable assemblage du soupirail hivernal, édulcoré sur l'heure, oeuillères iridescentes paupérisées déployées
Ce qui te nuit n'est pas veine de marbre non plus que décadence, factuelle catalepsie où l'onde du bain dérive sur l'émail
Non plus prépuce violet calotte armoriée, à plat-ventre sur l'aérée tessiture où se décline l'autodafé de ces pages, non plus sur le cube sans angles
Où la vertèbre grisée fronce le ressac badiné de vertiges sémantiques liquides, non plus que la poitrine cautérisée où l'ongle crayonne succède
Le fil de ce qui te nuit n'est pas muscle où les émanations longitudinales ouvrent les cloisons, estampes de sel au corps cité, non plus que protubérances

 

Tu es une dans la gouttière où feuille précipitée mariée pleut
Sur la transvasée couleur
Passée sans lier tu es une sur le ventre du chat lune distillée
Devant le miroir tu es une avec le losange dans les doigts
Au substrat métallique de la paupière fertile, bec de papier
Moussons diurnes, mélancolies abrasives sur la penchée côte
Habile énucléation de la bille au voile cendré
Cil au bocal de bacilles, sous le toi mitoyen
Tu es une précitée où parer le vent de la banquise
Sur la peau le timbre sa salive où le collier poème
Tu es une où le front abîme le promontoire
Bleu comme insecte sur la pomme, acide tapage
Poudre de fer sur l'oisillon où la langue claironne
Tu es une dans ton amalgame contrarié, finitions blanches
Avec les molosses aux dents d'or où ton réduit espace le visage
Tu es une où tu colories

 

 

 

 

Novembre 2008