Quand êtes-vous déjà mort ?

[ part 1 ]

 

une urne avec rien s'il vous plait une urne avec rien dedans s’il vous plait, ou dans le flacon d’un vieux parfum, poison pour ne pas le nommer sur le meuble avec les livres mal rangés en désordre dans la chambre, trop tard c’est fait il me semble devant la table renversée, de la cendre avec ce parfum vous en avez encore à votre cou sur les mains sur les taches sur les coudes attachés les hanches, il est quelle heure de l’autre côté, bleu quand la terre se rassemble, bleu ciel, argenté, pas de montre et pas de bracelet en plastique, pas d’heure à donner, je suis seul devant cet écran, le ciel ne dessine rien de particulier ce soir je crois, je regarde, je penche un peu vous savez, non vous ne savez pas, mais comme ça, vous m’esquintez le bras à m’éloigner de vous, vous me faites mal au bras, fermez les yeux, arrachez-vous un cil en fermant la porte avec le bras ou le coude, n’importe lequel, doublez la route la corde trop bien tendue de l’autre côté où le linge sèche en boule, mal, regardez la couleur se répandre dans le feuillage des cyprès tordus quand le sable se mélange avec les petits graviers, sous la semelle, pieds nus la mer est calme, regardez comme la mer est calme ce soir, on la regarde se défaire et on ne dit plus rien, on regarde quelque chose au loin qui ne vient pas, il ne pleut pas je crois, je crois qu’il ne pleut pas, l’avez-vous senti au moins une fois ce soir dans vos cheveux qu’il ne pleuvait pas, non, je n’ai rien senti qui ne venait pas du ciel mais ceci je crois l’avoir senti un peu, du sel, une goutte, mais pas de parfum ni de poison ni de larmes, ceci je crois, l’avoir senti tout à l’heure un peu, ce soir sans ses dessins, je crois, j'ai senti le souffle de la course des chevaux sur le sable troué pendant que les goélands frôlaient les miettes de pains pleines de chocolat, aussi le mouvement des passants ordinaires avec le bâton dans la bouche que leur chien avait lancé dans les vagues, encore trop loin et maintenant trop près, comme une dernière récompense une dernière tape un dernier geste et plus d'insectes, ici aux pieds, plus vite, le vent n’est pas froid non le vent n’était pas sec, il était doux ce soir dur salé et mal centré quand vous fermiez l’œil sur mon sexe dans votre foulard bleu ciel qui sentait bon le sucre des dernières mandarines sans la peau, que nous avions déchiré et jeté par-dessus bord

[ part 2 ]

 

peut-être qu’au début il ne se passera rien, même pas envi de savoir à quoi ça peut servir tout ça après, le fond d’œil fait avec les 4 coins d’un drap, la matière molle, le lait, le toucher, la langue rétractée, la bile dans les mains, le goût du chien, l’appât, le manger aux oiseaux pour les blattes, et puis après, la couleur de la corne à polir avec les pieds pour perdre toutes les empruntes que le sable a laissé, ce nouveau morceau de fruit à rouvrir sans percer l’écorce, il n’y a plus de perte

 

il y a l’ affiche du festival sur tous les murs du centre ville, la bande son au bord de la mer, qu’il faudra décrocher pour un autre endroit, toujours la même c’est toujours la même affiche, c’est toujours la même couleur dans un autre chaos effondré, tu trempes tes lèvres dans un coquillage vide, tu t’entends respirer dans le vide pour la première fois et tu t’entends parler avec la voix d’un autre

 

il n’y a plus de perte il y a une porte

 

qu’est-ce que tu as fait à ton visage, rajoute, qu’est-ce que tu as fait à ton visage, qu’est-ce que tu as dessiné dans tes mains, la pulpe rose des pamplemousses, l’aile froissé d’un insecte retrouvée dans un livre, qu’est-ce que tu as dessiné dans le sable, la pulpe rouge des fruits rouverts par le manche du couteau planté dans le lait des fèves, qu’est-ce que tu as dessiné dans le coquillage vide, un zest, l’autre voix qui penche en équilibre sur un rail, il n’y a pas de porte entre les deux wagons, un corps passe dessous

 

beaucoup plus loin on voit encore des fleurs inutiles fleurir des tombes entre les carcasses des jeunes chats et celles et ceux qui arrosent la terre pour que les fleurs débordent en quinconces et ne meurent pas, il y a une porte entre les 2 maisons, on nous dit encore avec les yeux de ne pas faire de bruit, un contraste entre nos doigts pour que l’eau dégringole comme une chute, on maquille on dégrafe on nous ment, on enlève avec nos ongles délicats la peau qui gêne sur le dessus, on souffle on se voit dedans, on brille comme un aimant dans les feuilles, on souffle on se perd dedans, on griffe, on voit la table prélevée l’image un peu trop haute, on entends le bruit d’un bus dans les bras d’un enfant qui s’endort à demi mot, une fleur s’ouvre, elle est orange, je crois qu’elle est orange, elle s’envole comme une mouche au-dessus des grenades en fleurs, la mer déborde, regarde, la mer déborde, le sel tombe aussi, il n’y a plus de perte, il n’y a plus de porte, il y a une porte, il y a tes dents qui croque dans un fruit, il y a seulement notre course au loin affolée dans le cœur de la ville pour entendre battre notre pouls contre sa vitre, elle brille elle est morte je crois qu’elle est morte, elle dessine nos contours de très près, de trop près, elle est dans notre course dans notre gorge

 

notre course dans l’étang fleuri coupe les dernières algues posées sur tous les balcons mouillés que les jeunes chats ont léché avec le lait dur, un léger maquillage doré sur ta peau blanche coupe le papier en 2, on déchire le premier dessins, le voile posé sur tes yeux bouge encore pour guider mes doigts au fond de ta gorge, mordre la terre de celles et ceux qu’elle nous enlève, mordre ta peau quand la ville est affreuse pour poser un coquillage tiède dans le creux de tes reins pour entendre l’eau deviner ta voix

[ part 3 ]

 

 

[ all games contain the idea of death ] [ j d m]

 

 

t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , une bande-son arrachée avec son image au bord de la route à l’arrière du véhicule, ta main droite, ta main droite pose ta main droite sur le feutre rouge quand je corrige les épreuves au bord de la piscine, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , plonge, déchire la membrane, l’alphabet au mur l’effacement possible, le sentiment est une forme abstraite vous le savez bien que le sentiment est possible si l’on transpose l’image, 17:10, il est 17:10, à 23:59, je veux qu’à 23heures59minutes tout disparaisse, ce soir, mon corps dans les draps, les portes, la peur et les 3 films, les dessins et les soleils impalpables, la piscine plongé dans le dos, je veux que tout disparaisse, les zones d’ombres possibles, le mat le masque que vous vendez, tous les beaux dessins avec tous les beaux soleils rattachés dans la boucle de satin, vous verrez, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , les tubes pour aspirine et maux de tête, aux orties, bloque ta respiration descend, l’homme quitte la caméra le film paradis 4 en couv, on descend on double on ne voyait plus rien, la neige informelle, mon œil dans le fond d’œil de l’autre, aussi dense aussi froide aussi la lumière et puis l’ombre, tombé derrière la plainte, à l’appel du loup et de son inclinaison, on double les séquences, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , on fait très attention on double, on vous a doublé, on doublait votre voix dans l’incendie, revenez revenez vers nous, la mer est gelée dans le miroir, 1 000 regards se sont posés, pas un seul n’était mauve, pourquoi une huitième voile plantée dans le corps nu, souffle si la peau te brûle ou te fait mal, souffre à recoller les bandes, l’enveloppe fidèlement reconstituée n’est pas mal langue non, mais une série d’image, 17 :31, je pose le feutre rouge au bord de la table, on peint un arbre avec du vert, et du sentiment avec du bleu comme si il en pleuvait, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , tu pleurs ma chérie mon amour, tu pleurs ma chérie mon amour, cette musique dans cet chambre est douce, c’est le sixième continent, une journée d’été ta peau dans la fraîcheur de l’ombre, fallait il être grand dans les jouets pour éviter les miroirs au ras du sol, et les genoux hiboux cailloux, le sang touillé, la part de gâteau, les gants blancs, la petite marre d’eau, mon amour je t’aime, mon amour, je t’aime sous les traits souples du ruban qui coiffe tes cheveux à l’abris du livre quand il y a trop de vent, j’ai bien pris mes médicaments dans la petite boite bleue, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , ni les plaques de fleurs ni les tiges en métal, ni le trait qu’il faut lancer dans la couleur blanche, encore loupé, regarde, où le jeu s’illumine où la mort compte sa soif, encore de vos cheveux dans les pendules, 17:39, c’est tout, on ne voyais plus rien venir, on double on inaugure le nouveau théâtre poubelle la matière sculpte l'objet mystérieux que vous serrez dans vos bras quand vous avez peur, on casse déjà les murs, ton petit ventre, tous tes jouets dans l'obscurité, l'homme léopard, les ongles vaudoo, éteignez tout, des pages vides il nous faut des pages vides pour tout recommencer, des pages vides et du soleil qu’on séduit, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é , nous sommes pareils au bord de la route, avec notre petit sac sur le dos, pleins de cailloux genoux hiboux, nos 2 affiches de clown, sous le bras, à l’arrière au dessus, j’aime pas le papier qui froisse, j’aime pas la grandeur de l’océan dans tes yeux quand tu dégueules, le toit est brillant quand on pose les mains à plats, dedans, et puis merde je laisse glisser, continuez sans moi, 17:44, je veux ce soir qu’à 23heures59minutes ce texte disparaisse dans le fond de l’œil, je laisse glisser je ne contrôle plus rien : il est 17:46 à côté du plongeoir et plouf, dans la mer le sel de tes vêtements noirs, on se mouche dans le même mouchoir pour gagner du blanc dans les congères atmosphériques mon amour, comme on écrit, un doigt dans la couture pour une importe chute de neige, un doigt pour coincer la porte et passer la boucle, et nous passons du fil entre nos mains, tout s’effondre, la cour des grand, la hauteur des plafonds, , du ciel à l’eau, au ventre des saisons, garçon de café, un morceau de sucre pour faire fondre ma petite cuillère dans l’eau tiède, et pas d’illustration pas d’image pas de texte, de l’eau de l’eau froide tiède et chaude, pour nettoyer l’angle de l’aquarium, la vie est sale vous savez madame un goût qu’on prononce à peine, un fruit mate, un bruit sourd, un son, les vagues qui reviennent et puis plus rien, le silence derrière l’auto, je m’écarte entre les couleurs tissées, la vie est sale la lèvre ne dit mot, elle ment, suce les lèvres de la sonde mal plantée, complètement à l’entrée, avec son affiche sous le bras représentant un clown à l’arrière, au bord de la route, entre, des marées salants, et des bruns d’herbes, partout, il fait noir, l’odeur de ta peau est blanche, tu sais quand elle rejoint la mer, tu sais quand le dos casse les petits cerceaux, ça fait tout un bâtiment en moins, tu sais quand le lait déborde sur ta peau, tu sais le gravier qu’on casse dans notre course pour ne plus avoir peur en plein centre de la ville, le sel fissure le papier quand tu dessines dessus, ta robe à l’envers dans tes peaux retournées, par petit point d’impact et touche successive, un cœur gras dans les détritus des écorces de fruits, le sel qui fait mal qui perce qui pique qui rentre dans les yeux, on ne voit plus rien, on tourne la tête, on change de poignet, de main qui ne mène nulle part, on regarde la hauteur des plafonds, étrange le miroir que j’ai dedans en mémoire, on se jette, regardez, on double, on noir on blanc on mauve on vert, continuez les couleurs, de toute façon tout doit disparaître, c’est ce que tu voulais, non, quand les bateaux se retournaient avec toute leur cargaison, tombé du lit oui je l’avoue poutre ficelle et zan zorg, peaux douces par le biais des lumières, c’est ça qui est entièrement noir, accolées, juste en dessous, quand nous marchons dans un parc, toi&moi dans les talentueux personnages, un jardin suspendu, un parc avec des oiseaux pour la première fois dans nos miettes de pain, sous la fraîcheur d’un banc, ta main dans notre main au fond de l’oreille, au fond du trou, Samuel, dessine v, une eau calme, une flaque et sa légèreté légère, j’attends que tout s’efface, n’oubliez pas, s b, ce soir, 23heures et 59 minutes, tout doit disparaître, le piano sans les empruntes, notre corps qui bouge, une corde à l’intérieur de l’allée, un puzzle une eau calme à peine touché par celui qui ne joue pas mais dessine dans le cœur des fenêtres , on se laisse aller, on revient, on se laisse aller, on enlève, on relève, on se laisse aller, on se laisse faire, on se laisse aller sur le ventre sur le côté sur la bouche sur le sexe, on déglutit pour la dernière fois, c’est salé c’est eau c’est vert, c’est presque blanc par une succession d’images en arrière plan, l’automobile brûle dans l’eau, j’avais un peu peur au début mais c’est fini, je sais que c’est fini, maintenant je sais que c’est fini, il est 23 heures 59 minutes et 59 secondes, t o u t y e s t s i m p l e , c l a i r e m e n t n o n é n o n c é

[ part 4 ]

 

sale vie, sale vie mélangée à la mort, sale vie, sale vie mélangée à la terre des russes, fosses, communes, 59 fosses communes, et toi dedans, dans mon ventre, dans la salive qui circule, qui bave qui sèche, qui parle encore de salive et de ventre et travail encore à faire, de terre à meubler qu’on assemble mal dans le jour des fenêtres, cassez la colonne, cassez tout, pourrir, agrafez le reste de l’étoffe avec les restes, restez, s'il vous plaît, il faut casser la colonne, la trouver trouée, au milieu du plongeoir, du plat, quelque chose, aucunes cloisons dans l’odeur de ton voisin n’est visible, encore, recommence, il y en aura d’autre

 

ah, tu sais nager,
et prendre, et des fers, ah tu sais nager, mâchoires blanches, chromes, quelque chose au travers de quelque chose à défaire pour que tout soit blanc, ou redevienne, il y a quelque chose qui n’a plus de goût dans votre bouche et vous mâchez quand même

 

le camp aux traits fins, aux traits droits, le camps où l’on démolit, camps fion russes camphres, salive noire, et remplir les yeux fermés, remplir encore, sale vie, sales pommes au fond des poches, d’Adam, d’Eve, d’arbres ou d’affiche de clown, sous le bras de vénus, bloque, clown, pareil, affiche, les 2, rouge quand l’autre est blanc est blanche, quelque chose, un peu de terre, encore quelque chose de marron qui bouge quand vous penchez la tête, un goût qu’on prononce à peine avec les dents, goutte si t’es un homme
père, du courage

[ part 5 ]

 

je ne sais pas ce qui est à vous, la pâte à modeler, vous sentir, vous sentir sous les bras, vous sentir la culotte rouge, expliquez-nous, vous êtes accompagnez, vous accentuez la laideur, vous accentuez un univers, un liquide gras, un front qui transpire, une phrase après, parmi nous, il détourne, j’ai le souvenir qu’il détourne, il ne viendra pas, comment vous avez abordé ça, j’ai plutôt l’impression, c’est une question que je me pose, je voulais revenir dessus, c’est pas facile à présenter, c’est quelque chose qui est plutôt vide ou qui est tout en apparence, ronde, et là il rencontre, nous émancipe, les fantasmes sont faux, ou deviennent tardifs, vous avez trouvé une petite phrase, pour l’engagement, le réveil, debout, vous aimez raconter des histoires, votre plaisir est assez court, la matière n’a pas beaucoup de finesse, je le regrette amèrement, à cela il y a quelque chose d’extrêmement drôle, les mains levées, on y reconnais les petites différence qui sont légèrement infimes, le quartz légèrement coupant, la langue qui n’ira pas plus loin sur le pouce, comment elle a pu se fabriquer, on n’est plus dans le truc, on est dans rien, je ne sais pas, se concentrer, cette obstination là, je ne pense pas y aller, c’est trop tôt, on a voulu tout savoir, le froissement d'un vêtement, c’est la rencontre, séduire les meubles, l’apprentissage, la route, l’aimant, le son de chez soi, un petit peu obscène, aide-moi à vomir

[ part 6 ]

 

Rien ou alors une encoche
Posée
De travers
Comme la taie
Sur les rails
Ou si peu
Un ciel étiré dans le sel du garage
Orange
Des fleurs
Non
Réfléchissez mieux
Moins que ça
Ou moins bien encore
On s’en donne du mal
Dans les portes fenêtres
Alors ça vient
Peut-être ça
Un chien tombé dans la fosse à outils
La queue la première
Plombée dans le cuir
Des scannes
En plein cœur
Est-ce que ça faisait mal
Je dis
Est-ce que ça faisait mal
Aux oreilles
L’eau chaude à certains endroits
L’huile sur ton corps
Qu’on vous mettez sous le nez
Le fer au talon
Le nerf comme une perf
Tu l’as bien mis
Le ruban mal dessiné dans les cheveux
Sur le bleu
L’écuelle
Le dard brûlant
La chemise
L’absorbation
En long et en large
Réfléchissez mieux
Dans le graduelle
Peut-être
Une table sur le jaune
Peut-être
Ou alors
Un œuf à la coque dans un pull
Noir
Entrain de déteindre
Ou de fondre
Sur un fauteuil défoncé
Entrain d’écrire
Comme un singe
Ou de dire
On ne s’embrasse pas comme ça
Dans le cercle mouillé
Sans cesse à la courbe
Ou en train
D’accélérer dans un couloir
Pour emboutir
La porte fenêtre de la chambre
Mais il est déjà l’heure
madame
De partir
Et d’éteindre
Les trains la vaisselle
Toutes l’eaux déformées
du linge dans la machine
Non rien d’autre
Si
L’arbre a fleuri dans la cour
Et c’est une jeune pucelle
Madame
Embrassez la sur le pouce
Ripé
Une langue pour soupeser le vide
Et encore de l’eau à tirer
Pour que le ventre glisse
Au fond
Entre
Ou en dehors des élastiques
Pour une fois bien rangé
Par 10
A côté des tubes pharmaceutiques
Et des seringues
Pour shooter les peluches
pour le singe qui dit non
pour la libellule qui dit oui
pour le vert qui tombe
Quand il change de couleur
A l’éjection des pilotes
Précoces
Au-dessus de la mer calme

[ part 7 ]

 

il ne se passe toujours rien, ma tête est un accident de voiture passée sous une ligne à très haute tension, j’ai faim j’ai mal j’ai un peu soif aussi, pas vous, cherchez bien, j’aimerai traverser la rue pour la grille d’en face qui brille admirablement bien quand le soleil est là, c’était hier, déjà, elle est quand même belle quand il fait soleil, la grille, autre chose, pas vous, peut-être toi, des enfants traversent de l'autre côté, des enfants s’amusent, brillent, un deuxième morceau, 2 sucres votre lait, je crois que c’est fini, elle s’envole au-dessus de la ville, partie, au revoir belle colombe, ou rouge gorge, je ne vois plus très bien d’ici, et combien de portes, inspire moi, cabosse, prolonge, j’ai mal au dos, une petite chanson, improvisée, à la flûte ou au violon, j’ai mal comme hier au côté droit à la nuque dans la couleur de la dent, notre livre en direct ouvert sur je ne sais quelle page, page 39 environ, peut-être trente huit, j’ai mal du recompter les nuages dans le verre d’eau tiède posé sur la table, la notre, la nappe est trouée, elle est marron crème, à la vôtre jeunes nuages qui collés au ciel comme du bonbon phosphorescent sans le petit bâton, rose pour les filles et bleu pour les garçons, c’est choux, lalalalère, et ma laisse est mauve quand on me promène, heu, vous savez à la fin des concerts, vous savez le marque page est une nappe en papier dans la ronde violemment cognée, mais pas trop, il faut donner à manger aux oiseaux car c’est bientôt l’hiver, qu’est-ce que je disais déjà tout à l’heure, oui il y a un plafond, une nappe trouée une table marron crème, debout maintenant c’est l’heure, vous avez l’heure s’il vous plait, madame qui comptez les chats entre les tombes, les fusains dans les arbres pour donner les belles couleurs à vos cils, avancez, n’avancez pas trop près, regardez un oiseau dans l’allée du parc est mort presque sous un banc, quelqu’un écrit, j’entends j’aperçois quelqu’un qui écrit, approchez votre souffle, votre langue l’angle de votre peau, ça glisse sur le papier, la belle encre, le beau cailloux, la belle sacoche à l’envers pour les œufs tombés, la belle page de poésie pour la jeune femme modèle, dansez comme vous voudrez, sou poudrez dans les draps dans les rendez-vous manqués, dans les flaques, celles qui ne se voient pas où l’on glisse où l’on trempe les derniers soleils les derniers réglisses les premiers je t’aime et hop, une autre heure dans un autre détour dans la ville, auto, combien de portes, la ville est affreuse quand tu te blesse, un enfant dessine un angle bleu au-dessus de n’importe quels pièces dans la ville derrière la porte, et c’est comme ça que les statues poussent sur les socles au milieu des champs, mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire au milieu comme ça à regarder les lignes à très haute tension, s’accidenter, cueillir une pomme une dent un cou un arbre pour ne plus avoir mal à l’angle de vos portes dans la ville affreuse, la nappe est trouée, la table est marron crème, la ronde à recompter ses doigts souples dans l’interstice, une pomme un bonbon rose pour les filles un bleu pour les garçons, et hop arc de cercle, et fleurs cognés, il se passe toujours une minute avant qu’un enfant tombe de sa balançoire, [je compte sur mes doigts]

[ part 8 ]
 
 
 d’abord on ne juge pas ici des gens mais des textes, alors pourquoi la route coupée entre 2 arbres, écrit l’intestin grêle rythmé, écrit ça quelque part que je le note, 45 tours, dans la corne dans le chemin cendré par-dessus la mer calme quand tes fesses deviennent dures, ici dans la belle couleur qui deviendra souple quand elle déborde ici dans le frein chromé ici dans la poignée noire ou tu veux, où tu veux mais dessine moi dans un autre, que je te ressemble, qu’on parte, un petit jeu où les soldats tombent dans la glaise, uniforme, en gèle, en plomb ou en plastique qu’importe n’importe comment, la peau entre les feuilles comme un marque page, les cheveux sans les nombres, un homme nu sur un socle ou sur une estrade à la hauteur de deux trois marches qui nous ressemble, on cherche le pas la forme les chiens, donner des réponses dans le sillon d’un champ, j’aimerai tellement rentrer ici, et là, formaté, écrire, stylo pas droit, règle où c’est sale, c’est du hou, allez hop, enfin passons, à vos claviers, et à vos marques, score syllabes, à vos marques, partez, nous sommes au chaud, tu as froid à ton petite ventre et tes mains qui sentent le pipi de bébé cadum, l’étouffe, l’écuelle, la bouffe pour chat l’eau plate et le commencement de la maladie un peu, mais pas la notre hein, mais celle des autres vu à la télé ou lu dans les livres qu’on cache sous le manteau, oh mon bel intérieur, mon moi tout propre tout effleuré, on est propre, on crème un peu, on longe, on loge, on se finance, on se loupe, une chambre ou 2 en plus tu sais ça n’a aucune espèce d’importance pour moi tu sais, tu es là, nous sommes là, où sommes nous déjà, dans le bleu dans le ventre dans le foutre, t’avais déjà oublié dans les petites cuillères le goût que ça avait l’estomac et l’eau qui passe, on en refait des choses à l’endroit pour qu’elle sorte, ça pisse et c’est très beau ma langue dessus, toi en dessous toi, on se vouvoie on entre, on chie après s’être lavé, vous trouvez ça normal, vous, alors moi aussi, c’est comme ça que je te préfère molle dans les dents pour en avoir un peu plus dans la bouche, tu aimes, j’aime aussi, tu récupères, là sur le manche accoudé, gras, je te dis tu, après je te dis vous, quand l’eau est profonde, quand on a plus pieds, là, on entre, on glisse, monsieur, il m’a dit répété mordu à l’oreille presque qu’en perdant connaissance, l’équilibre est un rire derrière la vitre, tu as perdu le sens, la roue, la performance du test crache, sans succès, elle m’a dit l’autre jour cochez dans la bonne case, et j’ai coché, elle m’a dit que fait-il derrière la cloison où ça sent le cuir, posé, t’aimerai bien, à peine mouillé debout et souple pour se la remettre, tu es belle comme ça habillé comme un garçon, r m, la glace te va bien et le givre aussi, et les coudes vidés et l’huile qui masse la nuque, on aurait dit dans vos mains des petits plafonds à suspendre tellement l’ombre était forte, on se cognait dedans tu sais on se cognait dedans, tu t’en rappelles, on aimait ça, on avait mal, aucunes importances, recommencer à battre derrière le fil, le beurre, la promenade quand il faisait tiède dans les flaques, le climat qu’il fait entre, les perles au chocolat quand elles fondaient c’était du verre pillé dans l’estomac, se promener le long du mur le long du corps, un dimanche sur deux ou très tard le soir pour ne pas être vu, cueillir des fleurs dans le béton ouvert, ou sous la plante des pieds, comme une éjac ou un bisou facial, mais habillé tout en noir est-ce qu’on aurait gagné quelque chose dans le manège, tu crois, oui et non, ça dépend, écrit quand je te parle, dessine, le pompon rouge était trop bas, je l’avais déjà dit de pas couper, au montage, or cadre, on nous regarde, regarde, on nous regarde, tu crois qu’on nous regarde, roulons plus vite, cachons-nous, du monde céleste et des oiseaux qui passent, tu crois qu’il fallait déchirer l’enveloppe avec l’odeur de nos deux corps mélangés mon ange, comme de l’eau jusqu’au lac et le linge qui se ressert, cette respiration qu’il faut prendre, cette aspiration calme et débordante quand tout devenait blanc, ta bouche le ciel et les abats, ton cul inodore après les minces filets, l’endroit repavé et sa course, la natte en fer, le bon chiffre derrière le dos, le divan sale, les mathématiques, ah les mathématiques jeté dans l’eau, la belle érection, plouf, x y z, l’élan de tous nos souffles pour éteindre l’eau écarlate qui était en trop, on fait alors on fait avec, pousse toi quand je te parle pousse toi quand je te calque, on roule, métastase au carré, ça pue mais alors quand c’est dans les mains d’un autre, on s’écarte, laisse passer l’extrémité des doigts, la caravane, le vent par morceau, l’échantillon sec, la lumière lisse et ses contours, oh la belle bleue oh la belle verte, annelée dans le ciel, oh la belle pourriture marron sur le fruit comme un duvet naissant, laisse passer le grand jour grande diva devant les carreaux propres, je ne sais pas où me regarder en face, dans tes yeux dans tes mains, me laisser faire sur la pointe, monter ou faire tourner la langue, la page de garde, de dos, qu’on ne regarde même pas, la pierre du phare est à quelques centimètres de mon nombril, la belle pépite au fond, elle brille dans tes yeux, dix minutes pour s’asseoir, et quinze pour lire, comme elle brille bien, elle a du en voir des cordes cassées le soleil, radoucir la neige, prolonger l’intersection quand on doit pas, j’attends qu’elle monte, j’attends d’être lavé par tes lèvres, elle vient quand la grande vague derrière la cloison, la vitesse au mur, le mur au tableau, je la sens venir mordre, la craie, putain écrit mon dernier souffle écrit mon dernier souffle, là, à côté des compresses, la dernière peau compressée sous le plastique, l’outil tombé, trop lourd, mais la lampe éclaire tous les bateaux rouges, soldats à vos claviers, plombés dans la colle, heureux dans vos bisous, le mur sépare encore la ville, où est le dernier fou, ta peau contre encore transparente quand je te maquille quand je te mords quand je te maquille encore un peu, quand je te perds, et inversement, placebo dans la double couture, la peau de ton lob injecté quand je l’attrape et quand je tousse dessus c’est encore pire, faites glisser l’autre main, la fausse quand j’écris sur ton front, bite à califourchon au sucre doux, caramel jaune emmêlé, faites glisser la boucle quand il nage au dessus de la colonne, mais pas n’importe laquelle et pas n’importe où, là, la nage indienne pour te regarder venir, des roses noires en mer calme, jeté n’importe comment, ça et là, une tasse de thé, un grain de sable au musque déformé, une couleur verte sous l’angle homologué, épaisse, je veux sentir le texte et pas la peinture je veux sentir le texte et pas la peinture quand je passe le doigt dessus, à vos claviers mats

 

 

 

quand êtes-vous déjà mort ?