Les sens se confondent et se heurtent
Tout ce qui est toi dans chacune de mes images
Tout ce qui dévoile tout au fond ton secret
Commençons et laissons le silence
Frayer son chemin dans la chaleur du sable
Il s'écoule dans son sablier très lentement
Presque jusqu'à l'immobilité
Jusque dans le silence des oiseaux sanglotants
Un laps de lumière entre deux éclipses
Un épigramme de fleurs pour encercler ta peau que j'adore
Un miaulement inaudible, une sphère toute luminescente
Qui ne s'avoue jamais
C'est toi qui me repère jusque dans cet inconnu
Aussi tu m'entends si je ne parle pas
Détachant une après l'autre tes larmes artificielles
Une cédille comme un crochet, comme un cil
Que je tire hors de ta paupière
Un champ entier de plantes carnivores
Qui ressemblent chacune à un oeil fermé
Une fois la proie prise au piège
Une fois la perle dans le coquillage
Je ne dirais jamais ô non jamais
Ce qui éclaire en toi
Ce qui renverse
Est-ce assez ou plus encore

 

12/02:04

Photographie : Brassaï

 

Si...