Si tu es souffrante et qu'il ne reste, dans le collier de tes hélianthes, qu'une couleur étrange, qu'un seul souffle d'or qui ne va plus jusqu'au soleil. Si, rendue silencieuse, ton parfum est ta toute dernière présence à ce monde, dans un sentiment d'éternité. Si pour toute parole je n'ai qu'un dernier murmure. Si jusqu'au fond de ton souvenir, tu ne sais plus ce qui a brodé les dentelles amoureuses, si à l'ultime crépuscule les minutes se perdent dans l'oubli. Tu penseras encore à moi, celui qui a vu dans tes yeux.

08/01/04

 

 

 

l'inlassable