Jusqu'au sommeil je plonge, jusqu'au sommeil
J'agite le triste en moi, grand corps affolé,
Ce n'est pas là le bruit que le ciel surveille,
Son singulier, acoustique, stress essoufflé,
Un avant-goût du poison, la boîte à sanglots
Se trouble avec l'innocence d'un placebo.


Quelqu'un de moi jamais découvert
Somnole un visage éclairé d'un seul faisceau,
Jamais découvert, jamais découvert,
Ce trait liquide appareillé comme un vaisseau
Ajoute à la courbure mouillée d'une joue
Les promesses de beauté de mille bijoux.


Agrippés à ses lobes comme à des lianes,
Une grappe de singes blancs se balance,
Balançoires, koalas de la savane
Tournent, tournent de cercles en cercles en cadence !
Ils viennent comme moi boire à cette noirceur :
Une perle foncée pour remplacer la fleur.


Les deux bras cassés, une poupée disloquée,
Camouflée sous les ronces palpite encore,
C'est l'inflexion de sa joie, rires abîmés,
Elles, les engelures soudées sur ce corps
Me rendent assoiffé d'une vague enivrante,
J'aime de sa peau la toile frissonnante.


Un chemin à trouver, un chemin d'ivresses,
Pour remonter les collines vertébrales
Il faut à nouveau découvrir ma tristesse,
Pour pousser vers l'avant ces larmes idéales
Il nous faut sonder la caverne des splendeurs :
J'ai planté dans tes yeux mon hameçon à pleurs.

 

 

22/09/03

 

 

Morceau de sucre